Outils de chantier : ces innovations qui vous attendent sur le terrain
Si le BIM reste, en pratique, un horizon assez lointain pour nombre d'artisans, les outils de chantier ont déjà des bénéfices à leur apporter. Collaboratifs, ils s'appuient sur les nouvelles technologies pour les faire gagner en performance. Découverte des innovations du secteur.

Seules un peu plus d’un tiers (34 %) des entreprises du BTP utilisent régulièrement le numérique pour réaliser des relevés d’information sur chantier et à peine un quart (24 %) le font pour gérer leurs chantiers. C’est l’un des enseignements de l’Étude d’impact de la transition numérique sur le secteur de la construction publiée par Constructys, OPCA de la construction, en juin 2017. À l’inverse, elles sont une majorité à s’appuyer sur des logiciels de bureautique (78 %), des solutions de facturation (74 %) ou de comptabilité et finance (58 %) pour leur gestion courante.

« On observe un manque de culture numérique des entreprises sur le volet production, une culture en revanche bien implantée sur la partie gestion », relève un porte-parole de la FFB (syndicat des professionnels du bâtiment) issu du Conseil de l’artisanat, dont l’un des axes de travail est d’accompagner les entreprises sur le numérique.

« Les sociétés que j’accompagne ont presque toutes un CRM mais, au niveau de leurs chantiers, elles disposent de peu de chose », renchérit Franck Le Gal, formateur avec sa société Cultures Pad au sein du Capéa Numérique, un programme de formation au numérique de la CMA région Pays de la Loire.

Une tendance toutefois inégale selon les métiers. « Les artisans qui travaillent sur le concept, comme les charpentiers ou les menuisiers, disposent déjà d’outils métier », remarque Éric Lalande, président de la Capeb du Lot, référent au CTFPA (Centre technique et de formation des professionnels de l’artisanat, basé près de Toulouse), également gérant d’une entreprise de menuiserie-charpente. « Le second oeuvre et les TP utilisent davantage d’outils numériques sur les chantiers que ne le fait le gros oeuvre », observe Constructys dans son étude.

Une frilosité qui s’explique par plusieurs facteurs. « Psychologiquement, on s’attaque au coeur de métier, au coeur de l’entreprise », note Alain Piquet, président de la Commission marchés de la FFB et du CNSTB, également à la tête d’une entreprise d’électricité, en relevant que l’usage des smartphones est beaucoup plus répandu dans la vie personnelle. À cela s’ajoutent des questions de coût, de compétences et de méconnaissance du panel de solutions existantes. Sans compter une méfiance voire une peur persistante à l’égard du numérique.

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