[Dossier] Artisans : comment financer votre croissance
Des prêts à taux zéro ! Connaissez-vous les prêts d’honneur ? Vous savez, ces prêts à taux zéro qui permettent d’augmenter les fonds propres, d’avoir un véritable effet levier auprès des banques en sécurisant l’entrepreneur dans sa démarche, et de bénéficier d’un accompagnement adapté. C’est la promesse du réseau Initiative France, présent un peu partout […]

Des prêts à taux zéro !

Connaissez-vous les prêts d’honneur ? Vous savez, ces prêts à taux zéro qui permettent d’augmenter les fonds propres, d’avoir un véritable effet levier auprès des banques en sécurisant l’entrepreneur dans sa démarche, et de bénéficier d’un accompagnement adapté.

C’est la promesse du réseau Initiative France, présent un peu partout en France. À Aix-en-Provence, Initiative Pays d’Aix, membre du réseau Initiative France, propose un prêt d’honneur croissance qui s’avère être un véritable accélérateur de croissance afin de financer les besoins en fonds de roulement, les investissements immatériels non couverts par les banques ou embaucher un salarié.

Gratuit et sans intérêt, son montant peut monter jusqu’à 30 000 € avec un remboursement sur une durée de 3 à 5 ans.

Ce dispositif est mis en oeuvre grâce à des partenaires banquiers (Caisse des dépôts, Crédit Agricole, Banque Populaire) qui abondent le fond de prêt croissance à hauteur de 200 000 € et de fonds issus de la revitalisation économique des territoires (environ 100000 €) dédiés à la croissance.

Ce prêt d’honneur peut intervenir dans les trois à six années d’activité et peut être couplé à un prêt bancaire dont il facilite l’obtention.

Autre organisme ouvert aux prêts d’honneur, Total Développement Régional qui peut accorder des montants compris entre 10 000 € et 100 000 € pour investir dans l’outil de production, financer du besoin en fonds de roulement (BFR) à condition de réaliser un chiffre d’affaires de moins de 50m €.

Pensez aussi « financement participatif »

Si la démarche coule de source pour les startups liées à l’innovation, la formule du financement participatif, aussi appelée crowdfunding, est tout autant adaptée aux métiers de l’artisanat.

Il s’agit d’un outil de financement alternatif qui ne passe pas par les acteurs traditionnels, notamment les banques. Il permet de récolter des fonds auprès d’un large public via des plateformes internet et les réseaux sociaux.

Il peut prendre la forme de dons, de prêts rémunérés ou de participations dans l’entreprise. Comment ça fonctionne? Le principe est relativement simple puisqu’il vous suffit (presque) de quelques clics. Commencez par taper « plateforme participative » ou « plateforme participative entreprise » sur votre moteur de recherche, et vous aurez un très large choix. Difficile de choisir? Parmi les plus connues, il y a Ulule, Kisskissbankbank ou encore Ayomi.

Fouillez un peu pour trouver celle qui vous semble la plus adaptée à vos besoins, à son fonctionnement.

Pour info, dans le baromètre 2018 KPMG & Financement Participatif France, on peut lire que 1,4 milliard d’euros de fonds ont été collectés via le financement participatif en France. Soit une croissance de +39% entre 2017 et 2018.

Le financement des entreprises, qui représente 49% des projets portés par des entreprises, est en croissance de +31 % par rapport à 2017.

Petits conseils : avant de vous engager, il est nécessaire de bien vérifier la nature de l’opération proposée et les obligations pesant non seulement sur la plateforme de crowdfunding, mais aussi sur vous.

Vérifiez aussi que l’organisme figure sur la liste des prestataires autorisés à exercer en France. Prenez bien connaissance de l’ensemble des informations disponibles sur le site. Elles doivent être rédigées de façon claire, complète et compréhensible. Et renseignez-vous sur les modalités de rachat ou de sortie de l’investissement, et notamment sur les frais et les délais liés à ce type d’évènement.

« J’ai fait appel à un courtier qui m’a aidée à monter mon dossier et l’a présenté à plusieurs banques »

Lorsqu’elle trouve le terrain sur lequel construire son nouveau bâtiment, Maryvonne Balme ne s’attend pas à une telle frilosité des banquiers : « J’ai fait appel aux banquiers avec lesquels je travaille depuis une quarantaine d’années. Ils ne m’ont pas suivie, disant que je n’étais pas promoteur immobilier, que je n’avais jamais fait ça. Alors qu’il s’agissait d’un investissement sans risque. », affirme-t-elle.

Alors, elle a fait appel à un courtier qui l’a aidée à monter son dossier et le présenter à plusieurs banques.  » C’est la Caisse d’Épargne, qui ne me connaissait pas, qui m’a fait confiance. La même situation s’est présentée pour la construction du bureau. Monter un dossier est compliqué. Heureusement que le courtier m’a aidée. Il faut être structuré et vraiment travailler le dossier pour montrer patte blanche au banquier. Pourtant ma société a de l’antériorité (22 ans) et du potentiel », conclut Maryvonne Balme.

REPÈRES

Raison sociale : LA MACONNERIE TRADITIONNELLE MATRAD

Activité : Maçonnerie

Siège social : Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône)

Date de création : 1977

Dirigeant : Maryvonne Balme, 57 ans

Effectif : 9 personnes

CA 2018 : 1,3 M€

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