5 conseils pour se faire connaître localement
La mondialisation a beau être passée par là, la clientèle des petites entreprises reste locale. Toucher ses voisins demeure plus important que se faire connaître aux antipodes. Quelques pistes pour viser juste, avec les outils numériques, mais pas seulement.

1 – Avoir un site web

Les technophobes devront se faire violence : les outils digitaux sont désormais indispensables. « Même vos voisins vont utiliser leur portable ou leur ordinateur pour s’informer sur ce que vous faites, souligne Juliette Eskenazi, fondatrice de l’agence Poussin communication. Il faut avoir un site web, aussi minime soit-il. Car, aujourd’hui, si on n’existe pas sur Internet, on devient suspect dans l’avis des gens. »

Un site Internet permet ainsi aux personnes de se projeter avant la visite, fait exister l’entreprise sur le web, et améliore son référencement. « Le site doit contenir les informations qui indiquent pourquoi le client vous appellerait : références – photos de chantier par exemple -, prix, méthodes de travail et de paiement, labels éventuels… tous les éléments de réassurance, indique Sylvain Vidal, directeur adjoint de seo.fr. Il y a une grosse défiance envers les infos trouvées sur Internet, et plus vous rassurerez les clients avec des explications et des informations, plus ils voudront venir chez vous. »

2 – Créer une fiche sur Google My Business

Cela permet à votre entreprise d’apparaître, avec coordonnées et photos, sur Google Maps, mais aussi dans les résultats Google utilisant la position de l’utilisateur, et dans les recherches locales (c’est-à-dire incluant une localisation géographique, par exemple « chauffagiste à Lyon »).

L’inscription, qui nécessite un compte Google, s’effectue sur google.fr/business/. Là, le chef d’entreprise n’a plus qu’à rechercher son établissement, ou l’inscrire le cas échéant, puis à remplir au maximum les champs d’informations. Une fois la fiche créée, les internautes auront la possibilité d’y laisser un avis sur l’entreprise. « Il ne faut pas hésiter à demander à chaque visiteur qui sort content de la boutique de poster un avis sur la fiche Google, conseille Sylvain Vidal. Ça contente l’algorithme et rassure les utilisateurs en même temps.  » Des avis à surveiller, comme le précise Juliette Eskenazi :  » Il faut surtout répondre aux avis négatifs, afin de justifier la critique, montrer sa sympathie et son écoute envers le client ».

3 – Apparaître dans les annuaires et sur les cartes

L’inscription sur des annuaires d’entreprise permet de toucher leurs utilisateurs directs, mais aussi d’améliorer le référencement de votre site par la création de liens pointant vers lui. Parmi les plateformes dédiées à la recherche locale, les plus connues sont Yelp, Foursquare ou encore Justacoté. Du côté des acteurs historiques, Sylvain Vidal considère que « les Pages Jaunes, dans la version gratuite, c’est une bonne chose. Mais la version payante, qui peut vous mettre en tête des résultats sur votre métier pour une durée donnée, est moins intéressante, car elle ne promet rien en nombre de visites. Je préfère Google Ads, où on choisit sur quelles requêtes on veut apparaître dans les premiers, et où on ne paye que les clics qui amènent sur le site. »

Quant à l’annuaire de La Poste, le directeur adjoint de seo.fr n’entend jamais ses clients en parler : « Il ne compte pas en termes de visibilité ». Par contre, Juliette Eskenazi souligne l’intérêt d’être répertorié sur les cartes des GPS et autres applications de déplacement (Waze, Apple Plans, Mappy, etc.).

4 – Être assidu

« Dans la mesure du possible, il faut être présent sur les réseaux sociaux. Sur Facebook si on vend au grand public, plutôt Linkedin dans le B2B, et Instagram pour un métier où on a des choses à montrer visuellement, précise Juliette Eskenazi. Mais, si on n’est pas régulier, ça ne sert à rien, et est même contre-productif, car ça renvoie l’image d’une société inactive voire disparue. » Au minimum, ce travail exige une à deux heures hebdomadaire – l’optimum étant de 4 à 5 heures. « Mais c’est une charge importante pour un artisan. Alors, partir sur deux posts par semaine, c’est bien », considère la dirigeante de l’agence Poussin, qui recommande également d’avoir une page blog sur son site web, pour améliorer son référencement naturel. L’ajout régulier de nouveau contenu signalera le site comme actif et permettra de développer les champs lexicaux et thématiques autour du métier concerné.

5 – Sortir du web

« Mener des actions non-digitales reste important, d’autant plus quand on fait du local, pour avoir une présence physique dans la ville, rappelle Juliette Eskenazi. S’ouvre ensuite un éventail d’actions, à varier afin de pouvoir repérer et répéter les plus efficientes : mettre de la publicité dans les journaux municipaux ou appeler la mairie pour obtenir un article de présentation ; payer pour de l’affichage local, dans les cinémas ou radios ; travailler les partenariats locaux en proposant par exemple des réductions chez un autre commerçant, etc. Sans oublier de « se faire connaître » par ceux qui peuvent être des prescripteurs, selon le type de services que l’on propose. Se demander qui peut être amené à nous recommander (mairies, autres commerces, associations, etc.) et travailler son lien avec ces gens-là », recommande Juliette Eskenazi.

« Le mieux est de bâtir un plan de communication, pour avoir un ensemble d’actions rythmées et cohérentes entre elles. Les gens finissent par venir parce qu’ils ont vu plusieurs fois une information vous concernant« . Juliette Eskenazi, dirigeante de l’agence de communication Poussin, spécialisée dans l’accompagnement des créateurs d’entreprise, entrepreneurs indépendants, artisans et TPE/PME.

« De manière générale, pour améliorer son référencement, il faut remplir au maximum les fiches, poster des actualités, utiliser les champs lexicaux de son métier et ajouter le plus possible de photos ». Sylvain Vidal, directeur adjoint de seo.fr, agence spécialiste du référencement naturel depuis 1998.

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