Faire payer le client Certains francs-tireurs ont choisi de prendre le contre-pied absolu. C’est le cas de Bricool, une start-up parisienne créée l’an dernier. Sur son site, tout est gratuit pour l’artisan. Au final, c’est le particulier qui paiera…  » Nous fonctionnons comme un apporteur d’affaires avec un volant d’une quarantaine d’artisans que nous connaissons […]

Faire payer le client

Certains francs-tireurs ont choisi de prendre le contre-pied absolu. C’est le cas de Bricool, une start-up parisienne créée l’an dernier. Sur son site, tout est gratuit pour l’artisan. Au final, c’est le particulier qui paiera…  » Nous fonctionnons comme un apporteur d’affaires avec un volant d’une quarantaine d’artisans que nous connaissons parfaitement , explique Candice Gasperini, cocréatrice avec Émilie Coudrat de Bricool.

Les particuliers entrent en contact avec nous par le site, nous nous tournons ensuite vers deux artisans, ou trois exceptionnellement, susceptibles d’être intéressés. Ils font leurs devis exactement au prix habituel, nous assurons la facturation. Et nous rajoutons 20 % pour les petits travaux et de 8 à 10 % pour les chantiers de rénovation. Au client d’accepter ou pas, sachant que c’est nous qui faisons un geste commercial si nécessaire…  »

Fort d’un bon démarrage, la start-up se développe aujourd’hui en Île-de-France et recherche de nouveaux artisans, mis à l’épreuve sur un premier chantier. Bricool envisage de s’étendre, à terme, à l’ensemble du pays. Reste à prouver que ce fonctionnement, évidemment très avantageux pour les artisans, est viable à l’échelle d’une grande plateforme.

« Ça libère de la recherche de clients »

Après une première expérience peu concluante sur une grande plateforme, Julien Provost s’est tourné vers la start-up Bricool. Et ne peut que s’en féliciter.  » Moi, je ne paie rien et je fais mes devis au tarif que je veux, explique-t-il. Après, ils rajoutent une marge et c’est normal, tout le monde doit gagner sa vie.
Je trouve ça beaucoup plus honnête car payer pour travailler, et même pour peut-être travailler, ça me dérange profondément. Là, je suis libéré en partie de la nécessité de chercher des clients et de facturer sans qu’on cherche à faire du fric sur mon dos.  » En deux mois, Julien Provost a réalisé une vingtaine de chantiers via Bricool, dont sept relèvent de la rénovation et s’élèvent chacun à plus de 3 000 euros.

« On se déplace pour rien »

Il a essayé, on ne l’y reprendra plus. Jean-Pierre Berthet a créé en 2014, à Avignon, sa société de construction de maisons en bois garanties « bio ». Il s’est inscrit sur la plateforme Quotatis et y est resté quelques mois… sans décrocher aucun contrat.  » Je ne dirais pas que c’est de l’arnaque mais que c’est en revanche extrêmement décevant , avance-t-il. Beaucoup de gens demandent des devis au cas où, juste pour se faire une idée ou bien pour comparer avec un devis qu’ils ont déjà en main… Et nous, on se déplace pour rien .  »

Au final, Jean-Pierre Berthet a perdu plusieurs centaines d’euros. Il est donc revenu aux bonnes vieilles méthodes : un peu de phoning et, surtout, beaucoup de bouche-à-oreille.

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