Risque chimique : 9 nouveaux pictogrammes à connaître
Vous avez peut-être remarqué un nouvel étiquetage sur vos bouteilles, flacons et autres bidons de produits chimiques. Une obligation, pour les fournisseurs, depuis le 1er juin 2015. Voici les clés pour décrypter ce système totalement revu.

Près des trois quarts des salariés du second oeuvre du BTP sont exposés à au moins un produit chimique. C’est ce que pointe la dernière enquête Sumer (surveillance médicale des expositions aux risques professionnels) de la Dares et de la Direction générale du travail, publiée en 2010. Une exposition que vise à limiter, par le biais de la prévention, une nouvelle réglementation relative à l’étiquetage des produits chimiques applicable depuis le 1er juin 2015.

En effet, depuis cette date, le règlement CLP (Classification labelling packaging), qui définit, au niveau européen, les règles en matière de classification, étiquetage et emballage des produits chimiques, a imposé aux fournisseurs de mélanges (peintures, acides, bitume…) de nouveaux pictogrammes à apposer sur les contenants de ces produits, afin de réduire au maximum leur impact sur la santé des utilisateurs finaux, parmi lesquels les artisans du bâtiment.

Avec une tolérance, toutefois, jusqu’en 2017, pour les produits déjà sur le marché étiquetés avec les anciens pictogrammes. Ce système est d’ores et déjà en vigueur, depuis le 1er décembre 2010, pour les substances (recouvrant principalement les éléments chimiques et leurs composés à l’état naturel).

Nouveaux symboles

Concrètement, les dix anciens pictogrammes bien connus des professionnels du secteur (les carrés sur fond orange représentant une tête de mort, une flamme, une croix, etc.) disparaissent au profit d’une nouvelle série de visuels, neuf au total. Désormais, doivent s’afficher sur les contenants des losanges à fond blanc entourés de rouge – symbole universel de danger – abritant des dessins, soit déjà connus, soit inédits, associés pour chacun à un numéro (SGH01, SGH02, SGH03, etc.).

 » Il n’y a pas vraiment d’équivalence entre les anciens et les nouveaux pictogrammes. Il s’agit d’une refonte complète du système « , analyse Dominique Payen, responsable de domaine risque chimique et environnement au sein de l’OPPBTP (Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics).

Par exemple, un point d’exclamation (symbolisant les produits à toxicité aiguë, qui provoquent corrosion­ cutanée et lésions oculaires graves) remplace désormais « plus ou moins » la croix qui, dans l’ancien système – lequel d’ailleurs comptait deux symboles de ce type – mettait en garde contre la nocivité des produits.

En réalité, parmi les nouveaux symboles, la seule véritable nouveauté est une bouteille de gaz sous pression, symbolisant les dangers d’explosion, de brûlure ou de blessure liée au froid, relatifs aux gaz comprimés, liquéfiés, liquéfiés réfrigérés ou dissous qui peuvent se rencontrer sur les chantiers. Mais  » globalement, le nouveau système traduit les mêmes risques  » , précise l’expert.

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