Maintenance des utilitaires : faire le choix des réseaux indépendants ?
Vous êtes propriétaire d'un VU, vous avez le choix de ne pas cocher la case "Entretien et maintenance" sur le contrat de LLD ou de crédit-bail. Vous vous inquiétez du coût des prochaines "révisions" ? Rassurez-vous, il y a de nombreuses solutions pour qu'il reste dans des limites raisonnables.

Les propriétaires et utilisateurs de véhicules utilitaires comme les gestionnaires de petites flottes ont toujours en ligne de mire le coût de détention – le TCO – de leurs véhicules. Le poste budgétaire « entretien et maintenance » est l’un de ceux qu’ils surveillent avec le plus d’attention. C’est aussi l’un des postes de dépenses qui peut permettre des économies si l’on n’a pas choisi d’intégrer ce service au moment de l’achat ou de la signature du contrat de location.

Il est bien entendu toujours possible de faire appel aux réseaux des constructeurs. Ils sont même en première ligne et pour fidéliser leur clientèle, ils multiplient les offres commerciales en particulier pour les utilitaires qui ne bénéficient plus, après deux ans généralement, de la « garantie constructeur ».

Pour suivre leur proposition, il suffit le plus souvent de surveiller sa messagerie et de jeter un oeil sur la presse locale. La seconde solution consiste à faire appel aux centres autos. Ils ont des politiques commerciales plus agressives et toutes les enseignes de ces réseaux indépendants se distinguent par un très bon rapport prestations/prix.

C’est d’ailleurs ce qui a fait leur succès et assuré leur développement pour les particuliers depuis de nombreuses années. L’ensemble des centres autos a bien compris qu’aujourd’hui le marché des professionnels est porteur et leur offre s’est largement étoffée notamment pour les utilitaires.

La « garantie constructeur » est intégralement préservée

Il n’y a aucun souci à leur confier votre ou vos véhicules même s’ils bénéficient encore de la « garantie constructeur ». Cette dernière est en effet intégralement préservée sous réserve que les travaux soient faits selon les préconisations du constructeur et « dans les règles de l’art », c’est-à-dire par des professionnels bien formés et disposant d’outils, informatiques notamment, performants pour intervenir sur les principaux organes du véhicule (embrayage, distribution, freinage, échappement, amortisseurs, etc.).

En général, la révision consiste à changer l’huile moteur et le filtre à huile, à remplacer les pièces d’usure conformément au carnet d’entretien du constructeur. Dans la plupart des ateliers, ce sont cependant jusqu’à 150 points de contrôle et de réglages qui sont « passés au crible », une bonne préparation au contrôle technique périodique obligatoire tous les 4 ans comme au contrôle technique complémentaire qui doit avoir lieu généralement dans les deux mois avant la fin du délai d’un an après le contrôle technique.

Pour conquérir le marché des professionnels, les centres auto et de réparation rapide mettent en avant la diversité des services qu’ils ont mis en place et les facilités qu’ils offrent aux gestionnaires de flotte. Grâce aux accords de partenariat qu’ils ont conclus avec des enseignes offrant des prestations complémentaires (pare-brise, carrosserie, location de véhicules de remplacement, etc.), ils peuvent prendre en charge l’intégralité des travaux à faire sur un véhicule qui fera ainsi l’objet d’une facture unique.

Désormais persuadés que la digitalisation augmente la qualité et la satisfaction client, ils ont développé des portails qui permettent non seulement les prises de rendez-vous, mais également le suivi, avec précision, de l’état de chaque véhicule. Ils proposent encore, comme le fait Norauto depuis plusieurs années ou Euromaster en 2021, des forfaits mensuels à prix fixe qui intègrent les « révisions » et l’entretien courant des véhicules (contrôle de la batterie, de l’éclairage, de l’état des essuie-glaces, des pneumatiques, préparation au contrôle technique, etc.).

Des tarifs qui permettent d’optimiser le TCO

L’un des services qui rencontre l’adhésion de plus en plus de clients, le convoyage : les véhicules sont pris en charge à domicile, au bureau, voire à la salle de sport et ramener une fois fait l’entretien ou la réparation. Il en est ainsi chez Midas qui a mis en place ce service à la fin de l’automne dernier. Norauto l’avait précédé sur cette voie en concluant en juillet 2020 un accord avec Hiflow, une nouvelle solution de service voiturier.

De son côté Euromaster s’est faite une spécialité de la maintenance des véhicules « hors les murs » en envoyant l’un de ses 800 véhicules-ateliers « sur site ». C’est également la stratégie développée par Feu Vert Entreprises qui vient de mettre à la route de nouvelles unités mobiles en Île-de-France, à Lyon, Marseille et Bordeaux. Cette dernière solution est particulièrement intéressante pour les utilitaires qui, par leur gabarit, ne peuvent accéder aux ateliers des enseignes.

La mobilité de leurs clients est devenue une priorité pour les réseaux indépendants. Il s’agit, souligne-t-on chez Speedy Fleet, d’immobiliser le véhicule le moins longtemps possible. La prise en charge, qu’il s’agisse d’une intervention à l’occasion d’une panne ou de l’entretien d’un véhicule, se doit d’être rapide et le travail réalisé dans les meilleurs délais.

Ce n’est donc pas par hasard si, comme chez Feu Vert Entreprise par exemple, des équipes sont dédiées aux professionnels. Elles les accompagnent, peuvent les fidéliser et leur proposer d’avoir un accès à l’ensemble des prestations à des tarifs qui concourent à optimiser le TCO global de leur véhicule ou de leur flotte, un objectif qui est celui de tous ceux qui possèdent, utilisent ou gèrent des véhicules utilitaires.

VUL : un contrôle technique complémentaire tous les 2 ans

Pour les véhicules utilitaires d’un PTAC maximum de 3,5 t dédiés aux transports de marchandises, il existe non pas un, mais deux contrôles techniques périodiques obligatoires. Pour le premier, les règles sont les mêmes que pour les véhicules particuliers : il doit être réalisé dans les 6 mois qui précèdent la date du quartrième anniversaire de la mise en circulation du véhicule, les suivants doivent être effectués avant la fin de la deuxième année à partir de la date du dernier contrôle technique.

Sauf exception quand les véhicules utilisent comme énergie, l’électricité (EL), l’air comprimé (AC), hydrogène seul (H2) ou en combinaison avec l’électricité, hybride rechargeable (HE) et non rechargeable (HH), le contrôle technique complémentaire doit avoir lieu à partir du 11e mois après le contrôle technique. Il consiste essentiellement à vérifier les niveaux de pollution du véhicule.

Autrement dit, il porte sur la teneur en monoxyde de carbone et en valeur lambda des gaz d’échappement, sur l’opacité des fumées d’échappement et sur le niveau de nuisances sonores. Lors de ce contrôle – complémentaire, les dispositifs de diagnostic embarqué sont également examinés. À noter que comme pour les taxis, les VTC ou les ambulances, les utilitaires destinés au transport des personnes (9 maximum) doivent passer un contrôle avant la fin de la première année de leur mise en circulation et tous les ans ensuite.

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